Les quatres vertus païennes cardinales
- A l'école De Wotan
- 25 juin 2024
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Une vertu est une qualité morale qui guide les actions d’une personne dans le sens de ce qui tend vers le divin. Voici donc les quatre vertus cardinales que nous devons cultiver, telles que transmises par notre propre Tradition :
La Volonté, qui est l’élément moteur qui doit guider l’Homme dans sa vie. C’est elle qui donne à l’Homme les moyens de son autonomie, qui le pousse au dépassement et à la résilience spirituelle. C’est la volonté qui accompagne tous les Dieux dans l’accomplissement de leur propre destin : Wotan sacrifiant son œil pour accéder à la connaissance, Tyr sacrifiant son bras pour protéger l’ordre cosmique, Thor sacrifiant sa vie pour combattre les ténèbres, car “rarement loup gisant trouve gigot, ou homme dormant la victoire” (Hávamál : 58)
L’Audace, qui est l’une des autres vertus essentielles à tout Homme qui souhaite s’accomplir. Wotan, dans le Hávamál, nous invite à l’audace : “Le pleutre croit qu’il vivra toujours s’il évite les combats. Mais la vieillesse ne lui accordera pas la paix que les lances auraient pu lui donner” (Hávamál : 16). L’audace wotaniste n’est pas la chutzpah judéo-chrétienne, elle est l’audace sacré du guerrier qui tente une dernière charge quand tout est perdu, l’audace du condamné à mort qui sourit à ses bourreaux. “L’homme généreux et courageux est l’homme qui vit le mieux (...) mais le couard craint toutes choses.” (Hávamál : 48).
Le Savoir, qui est le fondement même de tout accomplissement de soi, est la troisième vertu cardinale de notre religion. À l’image de Wotan notre maître, nous savons que notre vie est une quête du savoir : “La plus agréable des vies est menée par ceux dont le savoir a pu s’étendre.” (Hávamál : 54). Mais cette quête du savoir ne doit pas occuper l’essentiel de la vie d’un homme, au risque de devenir une torture pour l’esprit, “car le coeur du savant est rarement heureux” (Hávamál : 55). La quête du savoir n’est pas une fin en soit, mais un socle sur lequel doit reposer l’action : “Chaque mot me menait à un autre mot, chaque acte à un autre acte” (Hávamál : 141).
Enfin, la Tempérance, qui est notre quatrième vertu cardinale. Cette notion doit être comprise au sens profond et total du terme. La tempérance implique la maîtrise de soi et son égo, la prudence, mais aussi la “non-hystérie”, la capacité à affronter les épreuves avec calme, rationalité, mais aussi et surtout sérénité. Cette vertu cardinale nous est enseignée à de multiples reprises et sous tous ses aspects par Wotan notre maître dans ses dits : “celui qui se tient sur un seuil inconnu doit être prudent avant de le franchir” (Hávamál : 1), “qu’on parle à bon escient, sinon qu’on se taise” (Hávamál : 19), “le glouton ne prend jamais la mesure de la capacité de son estomac” (Hávamál : 21) etc. Les très nombreuses invitations à la tempérance dans les dits de Wotan nous montrent l’importance qu’il accordait à cette vertu.
Celui qui cultive ces vertus et qui combat ses opposés obtiendra la victoire !
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